Les rizières en terrasses se superposent à l’infini au Vietnam. Ces paysages caractéristiques des hauts plateaux offrent de magnifiques possibilités de randonnées.
Seulement 25% des terres sont cultivées au Vietnam. Les montagnes et forêts occupent la majeure partie du pays. Certaines minorités ethniques ont recours à la culture sur brûlis. Avec ingéniosité, les Vietnamiens ont aménagé les flancs des collines en terrasses, afin d’augmenter la surface cultivable. L’Homme a façonné le milieu naturel, créant des panoramas uniques et grandioses.
Le riz (com en vietnamien) a toujours été la base de l’alimentation au Vietnam. On retrouve naturellement de fortes concentrations de population dans les régions rizicoles : vallées, plaines fertiles et deltas. Dans le nord du Vietnam, 90% de la population habite le delta de l’immense fleuve Rouge. Selon une ancienne tradition, les deltas du fleuve Rouge (au Nord) et du Mékong (au Sud) sont comme deux immenses paniers de riz, accrochés chacun à l’extrémité d’une tige en bambou !
Le riz et l’agriculture de manière générale, restent une des principales richesses du Vietnam. Avec une production annuelle de plus de 28 millions de tonnes de riz en 2016, le Vietnam est le 5e producteur mondial. On estime aujourd’hui que 70% de la population travaille dans le secteur agricole. Cependant, la pression démographique ainsi que la mécanisation entraînent un fort exode rural.
Dans les régions les plus pauvres et montagneuses du Nord, les paysans peuvent espérer une récolte annuelle, alors qu’en plaine, deux moissons sont effectuées chaque année. Dans le Sud, plus chaud et plus humide, il est parfois possible d’avoir trois récoltes dans l’année ! Le delta du Mékong a toujours été le grenier à riz de la région.
Aliment de base, le riz est consommé gluant. Cette méthode permet aux Vietnamiens de manier les baguettes. Le riz sert à d’autres préparations. Les banh sont des galettes à base de farine de riz. Elles peuvent être garnies de crevettes (banh xeo), de porc et de champignons (banh cuon). Les Vietnamiens sont aussi friands de nouilles de riz, qu’ils ajoutent dans les soupes ou les salades.
Le riz sert également à la fabrication d’alcool. Sur les hauts plateaux du Nord, les montagnards produisent une liqueur de riz, le rượu cần. A cette boisson, on ajoute des herbes ainsi que des racines. Le degré d’alcool varie souvent entre 15 et 25°. La concoction fermente dans des jarres communautaires, et est généralement servie lors des grandes occasions : festivals ou mariages.
Les rizières sont omniprésentes au Vietnam. On les retrouve sur les deltas du fleuve Rouge et du Mékong, les vallées (Mai Chau par exemple) ou la plaine littorale près de Hué. Les rizières en terrasses sont par contre concentrées dans quelques régions. Sapa reste l’attraction touristique la plus fréquentée. Peuplée de minorités ethniques comme les Hmong et les Dao, la région de Sapa est une base de départ idéale pour se balader dans les rizières. Le tourisme a néanmoins écorné sa réputation de destination hors des sentiers battus. Si vous souhaitez vous promener dans des villages traditionnels, loin des foules, il est recommandé de ne plus vous rendre à Sapa. Ha Giang, dans le massif de Song Chay est une excellente option. Proche de la frontière du Yunnan (Chine), la province de Ha Giang reste encore méconnue. Les Carnets de Magellan ont aussi d’autres adresses confidentielles, qu’aucun guide de voyage ne mentionne !