Les Carnets de Magellan

Le Wadi Rum : un lieu unique, un autre monde

, 29 décembre 2017


Vous êtes-vous déjà senti tout petit, face à l’immensité d’un paysage ?
Imaginez, devant vous se dressent des formations rocheuses de plus de 1700 mètres, des dunes de sable ocres, des arches de pierre enjambant des canyons… non, vous n’êtes pas sur Mars, mais bel et bien sur Terre, dans le désert du Wadi Rum.

De nombreux réalisateurs ont posé leur caméra ici, inspirés par la majesté des falaises et le rouge flamboyant des dunes. L’œuvre cinématographique la plus marquante tournée dans la région est assurément Lawrence d’Arabie de David Lean. D’ailleurs, la plus haute montagne du désert doit son nom au livre phare de T. E. Lawrence : Les Sept Piliers de la sagesse.
En 2015, Ridley Scott y plante le décors de son film Seul sur Mars, avec Matt Damon.

Au sud de la Jordanie, la réserve naturelle du Wadi Rum est un site protégé, classé en 2011 au Patrimoine Mondial de l’Unesco.
Lieu intemporel, presque intact de toute trace humaine, elle abrite une faune et une flore exceptionnelles, dont quelques espèces endémiques. C’est ici que vivent les bouquetins de Nubie, qui cachent leur pelage clair et leur petit ventre blanc dans les zones montagneuses du Moyen Orient. Depuis 2002, on réintroduit peu à peu l’Oryx d’Arabie, appelée également antilope du désert. Trop chassée, elle avait totalement disparu dans les années 70.

Si ces animaux sauvages sont rares, les oiseaux, en revanche, prolifèrent. On y recense près de 120 espèces dont le joli petit roselin du Sinaï au plumage rose poudré, emblème de la Jordanie. Tout en haut des falaises, les aigles, vautours et autres busards assurent la non-prolifération des rongeurs et l’évacuation des carcasses. Leur observation est aisée, il suffit d’un peu de patience et de bonnes jumelles.

Même si l’Homme a peu laissé son empreinte dans les sables du désert, la roche en a gardé quelques marques : on compte pas moins de 25000 pétroglyphes et 20000 inscriptions gravés dans la pierre, témoins du passage des civilisations au cours des siècles. Dans la faille Aïn Khazali, creusée entre deux falaises abruptes, on peut admirer des gravures de l’époque nabatéenne.

Les vents et l’érosion ont façonné le désert au fil des siècles, donnant à certains rochers l’aspect de ponts, qui enjambent un canyon. Le plus spectaculaire est le pont de Burdah, que l’on peut atteindre au terme d’une excursion de quelques heures en jeep.

Le véhicule n’est pas le seul moyen pour partir à la découverte du Wadi Rum : les puristes choisiront le cheval ou le chameau, pour arpenter le désert comme les bédouins, véritables maîtres des lieux. Il est également possible de faire des randonnées en VTT, ou bien à pied, afin de mesurer l’immensité de ce paysage lunaire.

Pour les plus sportifs, les parois rocheuses sont un terrain de jeu idéal pour l’escalade, ou s’élancer en parapente et ainsi prendre de la hauteur.

Il y a mille et une façon de découvrir le Wadi Rum. Ici, on est saisi par la magie du silence et on se prend à rêver sous un ciel constellé de milliers d’étoiles.

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